En résidence à Ciboure du 1er au 14 octobre 2025
Le trinquet Ttiki, situé dans un point bas du bassin versant de la Nivelle, est vulnérable aux phénomènes d’inondations fluviales et grandes marées. Ce secteur, marqué par les submersions – comme celle de 1958 – devient le terrain de recherche de l’artiste Lian Murales, invitée à Ciboure pour interroger la mémoire de ces événements à partir des témoignages et des archives locales. Son projet mettra en lumière la façon dont ces traces, parfois enfouies, continuent de façonner le rapport des habitants à leur territoire.
Ce choix trouve un écho direct avec la démarche artistique de Lian : rendre visibles ce qui est souvent relégué dans l’ombre, qu’il s’agisse de gestes, de figures ou de fragilités. À Ciboure, cette attention se déplace vers une autre forme d’invisibilité : celle des vulnérabilités d’un paysage et des traumatismes laissés par les eaux.
Née aux États-Unis, ayant grandi en Catalogne et désormais installée à Bilbao, Lian développe une pratique figurative et contextuelle, profondément engagée dans l’espace public. Ses fresques monumentales donnent visibilité aux femmes travailleuses, aux artisans, aux communautés minorisées.
En 2022, sa peinture “The Hands of Many” à Ondarroa, rendant hommage aux ramendeuses de filets, a été élue 3ᵉ plus belle fresque au monde par les internautes.